samedi 26 juillet 2008

Les joies du transport en minivan

La maison était bien vide aussi, c'est avec joie que j'ai accepté l'invitation de Yui de venir passer un week-end à Bangkok. Pour aller à la capitale, le choix est varié. On peut prendre un taxi, le train, le bus ou le minivan. Le train et le bus mettent environ 3 à 4 heures pour parvenir à destination. Le taxi est rapide mais cher. Par contre, le minivan ne coûte que 200 THB, soit sensiblement plus cher que le bus mais lui ne met que 2 heures et 40 minutes pour avaler les 250 km. C'est un mode de transport que j'avais déjà testé, qui est pratique si on n'a pas un gros bagage, aussi me suis-je décidé pour le minivan.

J'avais déjà entendu pas mal d'histoires effrayantes sur la façon de conduire des conducteurs de minivan, mais je dois à la vérité de dire que, jusqu'à présent, je n'avais eu que d'excellents chauffeurs. C'est donc très confiant que je me suis installé à côté d'une charmante jeune fille. Quelques kms plus loin, je m'étais déjà assoupi. Il faut dire que la route vers Cha-Am est excellente, large et bien droite et donc propice aux assoupissements.

Las, le réveil a été brutal. Il y a une section en travaux où la route est assez défoncée par endroits. Notre chauffeur n'en avait manifestement pas cure et s'est senti obligé de foncer dans le tas. Je me suis réveillé dans les bras de ma charmante voisine qui a été tout aussi surprise que moi.

On pourrait penser qu'il se serait calmé... Nan... Bien au contraire. C'est la qu'il a été vexé par une Toyota Camry qui venit de s'imposer un peu cavalièrement. Sa fierté de conducteur venant d'en prendre un bon coup en public, il s'est cru obligé de répondre par une queue de poisson. Et là, j'ai bien cru qu'ils allaient rentrer en contact physique et essayer de se pousser l'un l'autre dans le bas côté. Pendant ce temps, une anglaise manifestement habitué à ce mode de transport restait imperturbable et résolvait ses grilles de sodoku. Finalement, la halte de mi-parcours a mi fin au rodéo et s'est plutôt soulagé que je suis allé m'offrir un café glacé au 7/11 voisin.

On aurait pu croire que cette pause aurait pu calmer notre Mad Max thaïlandais. Il n'en était hélas rien. Un pauvre hère en "motorbike" quitte le bas côté et traverse brutalement les 4 voies de l'express way pour rejoindre le "U-turn", l'endroit ou l'on peut faire demi tour. J'ai cru que l'on allait cartonner le pauvre gars et l'envoyer ad-patres. Un dernier coup de volant pour l'éviter, un coup de frein géant pour stopper et coincer le motorbikiste contre la glissière de sécurité, la fenêtre du conducteur s'ouvre et ce dernier a engueulé copieusement le pauvre type qui doit se demander encore à l'heure où j'écris pourquoi tant de haine...

Finalement, j'ai décidé de suivre la ligne de conduite des autres passagers, manifestement plus aguerris que moi, et je me suis rendormi jusqu'à l'arrivée à Victory Monument.

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