lundi 15 décembre 2008

Petites choses à savoir quand on est en Thaïlande

La tête est la partie du corps humain considérée par les thaïlandais comme étant la plus sacrée. En conséquence, évitez de toucher la tête d'un thaïlandais, particulièrement celle d'un adulte, même s'il s'agit un geste amical.


A l'inverse, les pieds sont considérés comme étant la partie la plus basse et la plus sale du corps humain. Faites en sorte de vous excuser si par hasard vous marchiez sur les pieds de quelqu'un ou si vous lui touchiez accidentellement la tête.


Ne reposez jamais vos pieds, avec ou sans chaussures, sur une table. De même n'étirez jamais vos jambes en pointant le bout de vos pieds vers quelqu'un. C'est particulièrement important lorsqu'on est dans un temple : ne jamais étirer ses jambes en pointant ses pieds vers le Bouddha ou vers un moine. N'oubliez jamais d'ôter vos chaussures lorsque vous entrez chez quelqu'un ou lorsque vous pénétrez dans un temple.


Les thaïlandais ont une vision très respectueuse de leur religion. Evitez de porter des «vêtement de plage» lorsque vous visitez un temple : hommes et femmes couvriront leurs jambes et leurs épaules. Ne laissez pas vos enfants grimper partout, notamment sur des représentations du Bouddha.


Le salut traditionnel en Thaïlande n'est pas la poignée de mains mais le Wai où les mains jointes sont portées à la hauteur du menton. Une jeune personne saluera en premier, il en sera de même pour une personne de condition sociale inférieure. Mais que rien ne vous empêche de saluer le premier si vous pensez que la personne mérite un wai.


Il n'y a rien de pire que d'élever la voix où de montrer sa colère. En règle générale c'est considéré comme un manque de self-control… Restez poli et souriant.


La famille royale est profondément respectée et aimée. Ne faites ou ne dites rien qui puisse être mal interprété. Les lois thaïlandaises à ce sujet sont strictes et sévèrement appliquées.


Les témoignages d'affection entre personnes du sexe opposé ne sont pas très communs en Thaïlande, plus particulièrement à l'extérieur de Bangkok. Si vous devez rencontrer des thaïlandais, oubliez votre t-shirt et votre bermuda. Faites l'effort de mettre une tenue de ville. La femme thaïlandaise est tout particulièrement coquette.


Et bien sur, si vous vous allongez sur une plage publique thaïlandaise, mesdames, évitez de le faire seins nus.


La plupart des thaïs sont respectueux des occidentaux et vous rencontrerez certainement des personnes qui voudront vous monter qu'elles parlent anglais ou votre langue. Se vous choquez pas si on vous demande votre âge, si vous êtes mariés ou combien vous gagnez. Ces questions sont très courantes dans la culture thaï.


De la même façon, un thaïlandais qui ne maîtrise pas l'anglais vous abordera souvent d'un «Hey you». Ce n'est pas insultant mais c'est plutôt le témoignage d'une certaine ignorance de cette langue et une mauvaise traduction de la forme de politesse «khun»…


Quand on se salue en Thaïlande, on ne dit pas «comment ça va», «how are you», mais on dira Bai nai (où allez vous). De façon traditionnelle on répondra par Bai tio (Je sors). Une autre façon répandue de salut est «avez-vous mangé» ?


Enfin, il y a un mot à connaître qui est sanuk. Ce mot décrit tout ce qui peut être sympa, joyeux et plaisant. Votre soirée était-elle sanuk ? Une autre locution caractérise également le tempérament thaïlandais : mai pen rai, cela ne fait rien… Vous êtes déçu ? Masquez votre déception par un sourire et dites mai pen rai… Vous y gagnerez la considération de votre interlocuteur.

mardi 9 décembre 2008

La tradition de Loy Kratong

Tous les visiteurs et amoureux de la Thaïlande ont au moins entendu parler une fois de Loy Kratong. C'est une fête célébrée dans toute la Thaïlande au moment de la pleine lune du 12ème mois du calendrier lunaire traditionnel thaïlandais, correspondant généralement au mois de novembre. C'est aussi une fête familiale où tous se réunissent et formulent des vœux de bonheur, santé et prospérité pour l'année à venir. L'offrande des Kratongs est supposée apporter la chance à toute la famille et de réaliser les vœux formulés durant ce rituel.

Loy signifie flotter, faire flotter. Un krathong est un petit radeau. Généralement, les kratongs sont taillés dans un tronc de bananier et décorés de fleurs, de feuilles de bananier, de bougies, de bâtonnets d'encens...

Loy Kratong est à rapprocher de la fête indienne de Diwali, la fête des lumières, au cours de laquelle des milliers de coupes illuminées flottent sur les bassins et les rivières sacrées. Ces coupes rappellent le retour de Sita et Rama dans leur palais d'Ayodhya, après leur exil dans la forêt.

Une fête similaire existe également en Chine, le festival de la rivière, où les personnes déposent des bougies flottantes sur les cours d'eaux pour permettre aux esprits des personnes noyées de retrouver leur chemin.

Loy Kratong puise aussi ses origines dans un épisode de la vie du Bouddha. Selon les écritures bouddhistes, Siddartha Gautama avait médité plusieurs jours sous un arbre, dans une plaine. Suchada, une jeune villageoise s'aperçut qu'il était enveloppé d'un halo lumineux. Suchada alla vers lui et lui offrit du Kheer, riz au lait, dans un bol d'or. Ce dernier pris le bol et, refusant toute nourriture, le jeta en amont de la rivière afin de savoir s'il parviendrait un jour à l'Eveil. Contre toute attente, le bol ne coula pas mais se mis à flotter, remonta le courant et fini par couler et se poser sur la tête du roi des serpents. Surpris, le serpent reconnu le bol offert au futur Bouddha et alla à lui. Il le supplia d'enfoncer son pied dans le sable de la rive et de laisser son empreinte pour l'éternité. C'est ainsi que les bouddhistes ne révèrent non seulement les divinités des eaux mais aussi Bouddha, son bol d'or et son empreinte.

Enfin, selon une légende communément admise, la fille d'un prêtre brahmane, Nang Noppamart, était si belle et si intelligente, que le roi Pra Ruang l'a prise comme concubine royale alors qu'elle n'avait que 17 ans. A cette époque, les hindous avaient pour habitude de célébrer au cours du 12ème mois lunaire, leurs 3 principaux dieux, Brahma, Shiva et Vishnou, avec des lanternes portées par de longues perches et par le dépôt de lanternes flottantes sur les eaux sacrées du Gange afin d'honorer la mère des eaux, la déesse Gangha. Ces traditions gagnèrent peu à peu l'actuelle Thaïlande via le royaume Khmer et le roi Pra Ruang voulu en créer une version thaï et organisa un concours de lanternes flottantes. Nang Noppamart fit un magnifique radeau dont le flotteur était un disque tiré d'un tronc de bananier, décoré de feuilles de bananier, en forme de fleur de lotus, et remporta le concours. Le roi décréta alors que l'embarcation gagnante servirait de modèle à l'avenir pour cette nouvelle fête thaï des lumières ou Loy Kratong.

La tradition qui a vu le jour dans la Province de Sukhothai était tombée en désuétude. Sous l'impulsion du directeur du Département des Beaux Arts cette tradition fut réintroduite en 1977 sous le haut patronage de la Princesse Siridhon. Depuis, un festival se déroule tous les ans dans l'ancienne capitale du Royaume. Aujourd'hui, celle qui remporte le concours de beauté qui a lieu à cette occasion, porte le titre de reine Nang Noppamart. Loy Kratong est présent dans tous les foyers, du plus riche au plus modeste et tous chantent la chanson traditionnelle :

Wan Pen Duan Sip Song
Nam Koh Nong Tem Taling
Rao Tanglai Shai Ying
Sanuk Ganjing Wan Loy Krathong
Loy Loy Krathong
Loy Loy Krathong
Loy Krathong Gan Laew
Koh Shern Nong Kaew
Ook Ma Ram Wong
Ram Wong Wan Loy Krathong
Ram Wong Wan Loy Krathong
Boon Ja Song Hai Rao Suk Jai
Boon Ja Song Hai Rao Suk Jai

La pleine lune du mois de novembre luit
Loy Krathong , Loy Krathong
Et les eaux sont hautes
Dans la rivière d'or et le canal
Loy Loy Krathong
Loy Loy Krathong
Loy Krathong est là
Et tout le monde est plein de gaieté
Nous sommes ensembles au bord du canal
Chacun avec son kratong
Et comme nous le poussons nous prions
Nous entrevoyons des jours meilleurs

lundi 8 décembre 2008

Brochettes De Poulet Aux Piments

Aujourd'hui et devant ma flemme chronique à écrire un billet, je préfère vous transmettre une petite recette. Il s'agit d'une petite recette sans prétention, que vous trouverez auprès d'un vendeur ambulant, dans les rues de Hua Hin. Ici, elle vous rappellera de bons souvenirs ou aiguisera votre désir d'aller en Thaïlande. Enfin, en hiver, elle mettra un peu de soleil dans votre assiette... A la mauvaise saison, n'allumez pas votre barbecue mais faites les griller doucement sous le grill de votre four en prenant bien garde de ne pas les faire brûler.

Pour  4 convives, il vous faudra :

400 g Blanc de poulet, en cubes
8 Brochettes de bambou
-- Pour la marinade :
4 Gousses d'ail, pilées
4 Feuilles de lime kaffir
1 càs Citronnelle, hachée
1 càs Graines de coriandre
2 càs Nam Pla
2 Echalotes, hachées
2 Piments rouges, en anneaux
1 càc Pâte à curry jaune
1 boîte Lait de coco, épais

Mélangez tous les ingrédients de la marinade et versez sur les cubes de poulet dans un saladier. Filmez et laissez au frais pendant 2 heures (ou plus si vous avez le temps).

Faites tremper les brochettes de bambou dans un peu d'eau.

Allumez le barbecue. Attention : il ne doit pas être violent mais devra cuire lentement le poulet qui devra caraméliser un peu.

Enfilez les cubes de poulet sur les brochettes et faites cuire lentement, tout doucement, sur le barbecue, en retournant souvent les brochettes. Servir les brochettes sur un bol de riz parfumé thai avec du prik nam pla (mélange de nam pla, un peu de sucre de palme, une goutte de vinaigre de riz et du piment en rondelles).