mercredi 22 octobre 2008

Aller à Hua Hin

Vous arriverez au Pays du Sourire par l'aéroport de Suvarnabhumi situé au sud-est de Bangkok. Après quelques 12 heures de vol, suivies par le temps nécessaire à la récupération des bagages, vous aurez sans doute envie de ne pas vous prendre la tête pour rejoindre Hua Hin.

Il y a différentes façons de rejoindre Hua Hin :

- Par bus, c'est le moins cher, mais la gare routière est loin à l'ouest de Bangkok et le trajet en bus dure 3 heures et demi.

- Par train, le prix est somme toute raisonnable, mais la gare de Hua Lumpong, située en centre ville est à une heure de taxi et vous serez tributaires des horaires. Le trajet s'effectue en 4 heures.

- Par minivan mais il vous faudra aller d'abord à Victory Monument, à 30 minutes de taxi, puis vous installer dans un minivan qui ne partira qu'une fois complet. C'est bon marché, rapide (2:30 heures) mais il ne faut pas avoir un gros bagage et vous serez déposés à Hua Hin Soi 70.

- Par taxi, mais ils ne prennent que 2 personnes avec les bagages : dans le coffre, il y a la bonbonne de méthane qui occupe quasiment toute la place.

- Enfin, il vous reste la solution du minivan privé. Ce n'est pas le moins cher, loin de là, mais c'est la solution la plus souple, la plus confortable, avec des chauffeurs qui ne se prennent pas pour Sébastien Lœb au rallye de Finlande et vous serez déposés directement à l'endroit de votre choix. C'est la solution que je recommande vivement. Comptez 65 euros pour vous faire récupérer directement à l'aéroport et vous faire déposer à la maison.

Pour récapituler

Moyen Durée Frais taxi Coût
Bus 4:30 à 6:00 h 400 THB/2 pers 120 THB/pers
Minivan 3:00 à 3:30 heures 300 THB/2 pers 200 THB/pers
Taxi 2:40 h 2800 à 3000 THB
Train 4:30 à 6:00 h 400 THB/2 pers 600 THB/pers
Minivan privé 2:40 h 3000 à 3500 THB

Les durées tiennent compte d'un éventuel transfert en taxi.

lundi 20 octobre 2008

Le Bouddhisme en Thaïlande

Le sujet est vaste et relativement compliqué, tant le Bouddhisme et l'Etat thaïlandais sont imbriqués. Je vais essayer d'en dégager les lignes essentielles.

94% des thaïlandais sont bouddhistes et n'adorent pas un dieu mais vénèrent celui qui a eu la révélation, le Seigneur Bouddha, et suivent son enseignement, le "dhamma". Les autres sont soit chrétiens, soit musulmans.

Depuis que le Bouddhisme a été introduit en Thaïlande, il existe un ordre religieux, le "Bhikkhu Sangha", le saint ordre des moines bouddhistes. Cet ordre a été institutionnalisé à la fin du 19ème siècle pour 2 raisons : l'une réformiste qui tenait compte d'une modernisation de la religion, l'autre étant politique afin d'établir un clergé boudhiste qui soit un des piliers de la nation thaï.

La Sangha est divisée en 2 sectes (Nikayas) : le Mahanikai and le Thammayut. Secte est pris ici dans son acception originelle et désigne un groupe partageant une même doctrine religieuse. Le rapport étant de 1 moine Thammayut pour 35 moines Mahanikai. Ces 2 sectes respectent les 227 règles monastiques ainsi qu'elles sont décrites dans les écritures bouddhistes, le Vinya Pitaka.

Il y a toutefois 4 motifs de renvoi immédiat du moine :

- avoir des relations sexuelles
- voler
- tuer
- prétendre avoir des pouvoirs surhumains

Tout bon bouddhiste se doit d'observer 5 préceptes qui forment un code de conduite de base :

- ne pas tuer
- ne pas mentir
- ne pas voler
- ne pas s'énivrer
- ne pas avoir des relations sexuelles illégitimes

Il est de bon ton pour un jeune thaïlandais de rejoindre la Sangha et d'être moine afin de favoriser le karma de sa famille. Certains ne rejoignent que pour quelques semaines, d'autres restent plus longtemps. Sa Majesté le roi Bhumibol Adulyadej, couronné sous le nom dynastique de Rama IX, a vécu lui aussi une période monastique.

En guise de conclusion, voici ce que pourrait être la journée typique d'un moine en Thaïlande :

- 04:00 : Réveil et toilette suivis de 1 heure de méditation et d'une
heure de chant.
- 07:00 : sortie pour aller mendier de la nourriture
- En rentrant, dépot et tri de la nourriture reçue puis offrande à la statue de Bouddha suivi de chants.
- En fin de matinée repas, souvent suivi d'une période de repos.
- Après-midi : promenade autour du temple et discussion entre moines.

- Lorsque le jour décline et qu'il fait moins chaud, balayage des abords du temple et arrosage des fleurs et des plantes.

- 19:00 : Aller chanter au Hall. Ce n'est pas obligatoire mais basé sur le volontariat.

- 20:00 : discussions entre moines.
- 21:00 : Chacun se retire pour la nuit.

mardi 7 octobre 2008

Les cuisines ambulantes

Que ce soit à la ville ou dans un humble village, vous croiserez immanquablement ces marchands ambulants qui vous proposeront de la nourriture pour quelques bahts. Ils vendent pratiquement tout ce qui peut se consommer en Thaïlande. Ils travaillent durement, pendant de longues heures, n'hésitant pas à parcourir plusieurs kilomètres en poussant une carriole lourdement chargée sur des routes inégales à travers un trafic automobile dense. On les entend venir lorsqu'ils actionnent la petite poire en caoutchouc de leur trompe ou leur clochette. Malgré tout, ils ont toujours le sourire et restent avenant. Ils gagnent peu si on prend en considération le nombre d'heures effectuées et que le coût moyen d'une portion tourne aux alentour de 30 à 40 bahts.

Parfois, la cuisine ambulante est "greffée" sur un "motor bike" et des volutes de fumée s'échappent du barbecue en service. A l'arrêt, un ventilateur inversé aspire et rejette la fumée vers le haut, éclaircissant -jusqu'à un certain point- le plan de travail.

On trouvera à manger quelque soit l'heure du  jour ou de la nuit. En règle générale, il  convient de vérifier la propreté de la cuisine ambulante avant de commander quoique ce soit. Ceci dit, depuis bientôt 2 ans que je viens régulièrement en Thaïlande, je n'ai jamais été malade à cause d'une nourriture impropre à la consommation. J'ai toujours obtenu une nourriture d'excellente facture et des fruits frais appétissants, avec en guise de prime un large sourire.

jeudi 2 octobre 2008

Khao soï gaï : une spécialité de Chiang Mai

Chiang Maï, ce qui signifie la nouvelle ville, est située sur une branche méridionale de l'ancienne route de la soie, sur les rives de la rivière Ping. De ce fait, elle a été le creuset où se sont fondues les influences Yunnanes, birmannes et laotiennes, ainsi que celles des marchands musulmans qui parcouraient la route de la soie.

Toutes ces influences se retrouvent dans un plat populaire, pratiquement servi au petit déjeuner ou au déjeuner par les marchands ambulants et certaines "cantines" thaï : le Khao Soï Gaï. Ce plat, que vous ne trouverez que très rarement dans les restaurants à clientèle occidentale, tient à la fois du curry et de la soupe.



La première fois que j'y ai goûté, c'était il y a environ 2 ans, je découvrais  les environs de Chiang mai en voiture avec un chauffeur. Il ne parlait que le "Kham Muang", un idiome thaï parlé uniquement dans le nord et je ne pouvais communiquer qu'en anglais. Malgré tout, nous nous sommes compris et nous sommes allés dans un restaurant thaï où je n'étais que le seul "farang" installé à une table. Tout naturellement, mon guide m'a proposé de prendre la plat national local : le Khao soï. Et je ne l'ai absolument pas regretté...

En voici une recette. Pour rejoindre l'authentique, servez la avec des rondelles d'échalote crue et des pickles de moutarde chinoise que vous trouverez dans une épicerie asiatique. Si vous n'en trouvez pas, cette soupe restera pas moins délicieuse.

Pour 4 personnes

1 càs d'huile
2 gousses d'ail émincées
1 càs de pâte à curry rouge
1 càc de cumin moulu
1 càs poudre à curry (plus ou moins selon goût)
1 l de bouillon de volailles
1/2 l de lait de coco
1/2 càc curcuma en poudre
3 càs de nam pla
2 càs de sucre de palme

Garniture :
4 càs d'huile
500 g de nouilles de riz
250 g de poulet cuit, découpé en cubes
2 échalotes découpées en rondelles
3 càs de feuilles de coriandre hachées
2 càs d'échalotes frites
4 quartiers de citron vert
4 piments rouges thaï découpés en rondelles

Commencez par faire chauffer une cuiller à soupe d'huile dans un wok à feu doux. Ajoutez la pâte à curry rouge, l'ail, le cumin et la poudre de curry. Faites revenir jusqu'à la perception des arômes ce que vous prendra un peu moins de 30 secondes.

Ajoutez le bouillon de volailles, remuez et laissez bouillir 2 à 3 minutes.

Ajoutez alors le lait de coco, le curcuma, le nam pla et le sucre de palme. Portez à ébullition et réglez votre feu de façon à obtenir un léger frémissement.

Pendant ce temps, préparez la garniture. Faites chauffer à feu vif 4 cuillers à soupe d'huile dans un autre wok. Faites frire une petite poignée de nouilles de façon à ce qu'elles soient dorées et croustillantes. Réservez sur du papier absorbant.

Portez une casserole d'eau à ébullition et faite cuire le reste des nouilles. Egouttez-les et répartissez-les dans 4 bols préchauffés, ainsi que le poulet, la coriandre, les échalotes crues et frites.

Portez à nouveau le bouillon à ébullition, versez dans les bols et garnissez d'un peu de nouilles frites.

Invitez vos convives à se servir en citron vert et piment servis à part.